Interview : Laure Enza

Qui est Laure Enza ?

Bonjour. Laure Enza est mon nom de plume depuis que je publie mes romans en 2019, mais j’écris également sous d’autres identités. J’aime bien conserver un peu de mystère.

Interview

Depuis combien de temps écris-tu ?

J’écris depuis que je sais écrire, mes premières histoires datent de mes 7 ans… j’ai peu évolué, depuis.

 

D’où t’est venue cette vocation pour l’écriture ?

Je pense que cette vocation est venue de la lecture combinée à une forte imagination. J’aime les mots, les belles phrases, les fictions, l’évasion totale que procurent les livres.

L’autoédition a été un choix ou c’est une porte de sortie par suite d’un potentiel refus ?

Quand j’ai commencé à chercher des éditeurs en 1990, l’autoédition n’existait pas. En 2010 j’ai failli signer un contrat avec une belle maison d’édition pour les « Chroniques du Monde-Hors », mais le directeur de collection m’a fait faux bond au dernier moment et cela m’a découragée… de publier, pas d’écrire. Dix ans plus tard, j’ai découvert l’autoédition, j’ai commencé avec mes romans feelgood, écrits entre temps, plus courts que ma saga. Comme c’était très facile d’accès, j’ai dépoussiéré mes romans SF que j’ai auto édités aussi. Je suis contente du résultat.

 

Si c’est un choix, pourquoi l’avoir fait ?

Je pense que l’autoédition correspond à mon caractère, assez indépendant et impatiente : on a l’impression d’être maître de la situation, des dates de sortie, de tous les aspects de création. Les corrections, illustrations, promotions sont autant d’activités qui me motivent. C’est encore de la création même une fois que l’acte d’écriture est « terminé ».

 

Que t’apportes l’autoédition ?

Une grande satisfaction, la fierté de mener un projet à bien. Une assez grande liberté. Il y a quand même un gros inconvénient : c’est la mauvaise réputation des autoédités qui ferme les portes de nombreuses manifestations (d’où mon statut hybride).

Comment fais-tu pour tout gérer ? (La communication, la mise en page, la publication, correction, graphisme etc.) Détermines-tu un planning ?

Comme ce n’est pas mon métier, je peux me permettre d’agir selon mes envies, ou mes autres emplois du temps, car j’ai plusieurs vies. Je ne fais pas de planning, sauf quand je veux participer à un concours.

 

Est-ce possible d’en vivre ? En vis-tu ?

Je pense qu’il est possible d’en vivre, puisque je connais plusieurs auteurs dans ce cas : mais ce sont des auteurs de romances ou de thrillers, fort à la mode. Ceci répond à la deuxième partie de ta question : ce ne sont pas les genres dans lesquels j’écris !

Faut-il se former pour se lancer en autoédition ? Si oui, quel genre de formation recommanderais-tu en tout premier ?

Pour ma part, je me suis formée « sur le tas », en expérimentant toute seule. J’ai essayé d’acheter un bouquin de conseils sur l’autoédition et de suivre quelques vidéos YouTube, mais je n’accroche pas (soit j’avais déjà expérimenté les conseils, soit cela ne donne rien pour moi).

 

Tu écris quoi au juste ? Quel genre ?

J’écris de la science-fiction en littérature jeunesse (que les adultes lisent aussi). C’est l’écriture dont je suis le plus fière car c’est un travail soigné de longue haleine. J’écris également des romans de littérature contemporaine qu’on peut classer dans le feelgood, des romans plus simples, plus légers, qui abordent des sujets de société.

As-tu des auteurs fétiches auxquels tu pourrais te rapprocher ?

J’ai des auteurs fétiches entant que lectrice, mais je n’oserais jamais m’en rapprocher en tant qu’auteur !

 

À travers tes livres as-tu voulu faire passer un message, une envie ?

En effet, à travers tous mes livres, SF ou feelgood, je me rends compte que je fais passer toujours les mêmes messages : tolérance, humilité, solidarité.

 

Selon toi, quelles sont les plus grandes qualités qu’un écrivain doit avoir ?

Aucune idée !… le plaisir d’écrire.

 

Comment procèdes-tu pour écrire, une idée de départ et après tu te laisses guider, ou tu as déjà un plan tout tracé ?

Un peu des deux. La plupart du temps j’ai une idée qui me percute de façon inattendue, en deux ou trois heures, j’ai la trame totale d’un roman. Puis, je passe à la phase brouillon, où je jette sur le papier les moments clefs, le squelette. Ensuite la phase écriture, où je structure, j’étoffe, je rajoute de la chair. Enfin, je peaufine (je rajoute la peau) : j’améliore le style, la présentation. Je modifie beaucoup de détails mais je m’écarte rarement de mon idée de départ.

 

Comment se présente pour toi une « journée type » d’auteur ?

Je n’ai pas de journée type, malheureusement, car je suis obligée de mettre à profit toutes les minutes disponibles à différents moments de la journée pour écrire, entre le travail, les activités et la famille. Je suis un écrivain en puzzle. Parfois, le dimanche, je peux écrire dix heures d’affilée sans faire les repas depuis que mes enfants sont grands ! Je n’écris surtout pas le soir car je suis insomniaque et si je commence à créer en sachant que rien ne va m’interrompre, je suis capable d’y passer la nuit.

 

Quand tu écris, écoutes-tu de la musique, si oui, lesquelles ?

Oui, toute sorte de musiques, je suis très éclectique. Mais j’aime surtout le blues et le classique. Le hard rock quand j’écris de la SF.

 

Combien de temps te faut-il pour écrire un livre en moyenne ?

Pour un roman SF, il me faut un an, car il y a de longues périodes de documentation et de maturation (des temps morts pendant lesquels je digère les informations et je m’en éloigne pour ne pas faire un copié-collé encyclopédique).

Pour les romans feelgood, 3 mois d’écriture et 3 mois de corrections. En général.

Quels conseils aurais-tu à donner à tout apprenti écrivain ? Quels sont les secrets de la réussite selon toi ?

De l’obstination, car il y a beaucoup de déceptions en cours de route. De la qualité, surtout quand on est auto édité, pour rabattre le caquet à ceux qui pensent que les indépendants sont des auteurs au rabais.

 

On dit qu’un écrivain est avant tout un lecteur. As-tu encore le temps de lire et quel genre de lectrices es-tu ?

Oui, pour moi cette maxime est vraie. Je suis une lectrice avant tout, je dévore (là encore, dès que je peux, même sur mon vélo ou dans mon bain). Je n’aime que les fictions. Encore une fois éclectique, je lis de tous sauf des extrêmes. En vieillissant, je deviens sensible : je ne peux plus lire de gore.

 

N’as-tu jamais douté, eu envie d’abandonner ?

Non. Pourquoi ? Je me régale à écrire depuis plus de 40 ans !

 

As-tu des passions en dehors de l’écriture ?

Oui, le dessin, la photo, le « bricolage » créatif, la danse, la pizza et le Nutella.

 

Un rêve que tu voudrais réaliser ?

Pouvoir passer mes journées à écrire.

 

Portrait chinois

Portrait chinois :

 

Si tu étais une chanson, tu serais ?

 « À quoi sert une chanson si elle est désarmée ? »

Si tu étais une fleur, tu serais ?

Une asphodèle sauvage du maquis corse.

Si tu étais un animal, tu serais ?

Une pieuvre avec mes 8 bras.

Si tu étais un dessert, tu serais ?

Une tarte au citron, douce et acidulée en même temps.

Si tu étais un déguisement, tu serais ?

Catwoman, tu veux la photo ?

Si tu étais un proverbe, tu serais ?

 Pierre qui roule n’amasse pas mousse, c’est tout moi.

Si tu étais une position, tu serais ?

 Une seule? Impossible, toujours en mouvement.

Si tu étais un objet, tu serais ?

Un appareil photo.

Où la trouver ?
Bibliographie
En conlusion

Je ne vous cache pas que je n’ai lu aucun livre de Laure Enza, oui, je sais c’est pas bien. Mais je risque de remédier à cela, à un moment donné. Vu mon allure d’escargot désormais pour lire, je ne donne pas de date, mais sa série sur les chroniques me parle bien. 

 

Et vous, quel titre avez-vous lu ? 

anaismony

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