La soumission de manuscrit en maison d’édition !
1 er partie
Dans mes galères d’auteure, je vais vous dire ce que j’ai fait et que je n’aurais pas dû faire face aux ME.
Tout d’abord, j’ai écrit (c’est déjà pas mal) et puis j’ai envoyé !
WTF!!!
Mais Anaïs, la relecture, la phase latente, la correction, les modifications, la présentation et tout et tout ? Tu as au moins fait ça quand même ?
Et bien non ! Pas fait. Rien du tout.
Pourquoi ? Parce que je suis une incorrigible impatiente et surtout (parfois) irréfléchie.
Cela dit, pour ma défense, à l’époque (il y a 3 ans) je croyais au père noël. Et pour moi les ME étaient là pour se taper le boulot de relecture, corrections et autres. En bref, je notais les idées et j’envoyais.
Une CATA !
Je ne pensais jamais être édité, et quelque part, je pense que je cherchais à avoir des réponses négatives (histoire de conforter mon syndrome de l’imposteur). Sauf qu’en faisant ça, je n’ai probablement fait que refermer des portes. Cela dit, j’ai reçu une réponse sur mon manuscrit de l’époque. Une réponse construite qui m’expliquait ce qui n’allait pas, comme quoi, même dans mes conneries, j’ai trouvé quelqu’un pour me faire avancer et je l’en remercie.
Le pire, c’est qu’une maison d’édition m’a répondu positivement, (je ne la citerai pas, ça n’a pas d’importance). Alors oui, j’ai été contente pendant quelques minutes et puis le contrat est arrivé sur ma boite mail.
Encore une fois WTF !
J’écris de la merde (parce que j’en avais conscience) tout le monde me refuse (ce qui se comprenait) et la une ME répond en quelques minutes et dans la foulée, j’ai le contrat…
STOP !
Mon envie d’être édité n’était pas aussi forte que mon besoin de grandir et d’évoluer. Je me suis dit que c’était impossible que quelqu’un veuille m’éditer dans l’état, IMPOSSIBLE (il faut être lucide) .
J’ai finalement refusé le contrat en me disant que peut-être, je m’en mordrais les doigts.
Au final, je ne regrette pas. Je préfère avancer, me casser la gueule, échouer et recommencer que faire les choses qui finalement m’aurait porté encore plus préjudice. J’ai su par la suite, que le travail éditorial était quasiment inexistant, le résultat aurait été une apocalypse pour vos yeux.
2 eme partie
Après tout ça, comment j’ai réussi à finir en ME ?
Eh bien, pour Amnesia et Dans les yeux du diable, j’ai fait les choses différemment (enfin presque). J’ai fait les phases de relectures, corrections (merci antidode), j’ai pris le temps de faire la présentation, etc. Mais, pour Amnesia, je n’ai pas fait la phase latente de repos, puis j’ai soumis.
Lorsque la Maison d’édition m’a répondu au bout de six mois, j’avais repris le manuscrit et ajouter 10k.(mots) J’ai donc renvoyer mon manuscrit qui a été réétudier dans une autre collection puisque je m’étais trompée.
Encore des erreurs !
Bref, ils ont dit oui, j’ai signé… Sans lire… Une fois puis deux, toujours sans lire.
Et encore une connerie !
Pourquoi ?
Parce que mes droits chez eux sont perdus à vie, et même 70 ans après ma mort ( la bonne blague). Et quand on n’est pas forcément satisfait, c’est embêtant et surtout, c’est triste de savoir que deux de tes bébés, sont pour ainsi dire, perdus.
Je ne dirais pas pourquoi je ne suis pas satisfaite, parce que ce qui ne me plaît pas pourrais plaire à d’autre et vice-versa.
En conclusion
Travaille ton manuscrit, relis le, corrige le au maximum, prends en soin. N’oublie pas cette fameuse phase de repos qui est super importante.
Si tu souhaites signer en ME, mets toutes les chances de ton côté et surtout, soigne ton travail. Renseigne-toi auprès des autres auteurs avant de signer le contrat.
Vérifie bien que, comme moi, tu ne perds pas tes romans. Tout est négociable. Refuse la clause de préférence(qui est illégale), qui est un boulet, pour le reste de ta carrière. Vends-toi, mais ne donne pas ton âme au diable, c’est toi l’auteur.
J’espère avoir éclairé ta lanterne et t’éviter quelque erreurs.
Aïe le contrat à 70 ans… dur. Par contre si la ME n’exploite pas correctement l’ouvrage, si par exemple tu as peu de ventes ou bien qu’elle ne le met pas en avant, aucune marketing etc… ou qu’elle ne respecte pas ses obligations envers toi (comme t’envoyer ton relevé de compte au moins une fois par an) cela peut devenir une clause de rupture unilatérale. A l’inverse, tu peux aussi négocier pour partir et récupérer tes droits, certaines maisons ne nous gardent pas pieds et poings liés, si on a les bons arguments 😉 D’ailleurs je me demande si la durée des 70 ans ça ne peut pas être désormais considéré comme abusif, il faudrait peut-être te renseigner…
Je suis passée par un avocat, tout est carré (malheureusement). Je suis donc dans l’attente que l’éditrice veuille bien me les rendre…
Ah… alors dur… espérons que l’éditrice sera compréhensive et te libéra du contrat…
oups… libérera